26 octobre 2020
Un comble pour une sculptrice qui, a priori, se doit d’évoluer dans l’espace pour célébrer le volume. Un défi que cette ancienne élève de la Villa Arson relève avec brio. Elle tisse désormais toutes ses œuvres à l’aide de fil de fer. Une cage où elle s’enferme pour libérer son imagination est désormais son laboratoire. Comme en musique où la même importance est accordée aux silences et aux notes, il y a autant de vides que de pleins dans ses pièces sculptées. Parvenue à une formidable économie de moyens, l’artiste maîtrise l’art de manipuler le silence, le vide… Ses dessins sculptés, « modelés » à main levée, se déploient le long des parois de sa cage telles des lianes d’une manière quasi organique. La formule offre non seulement une liberté inédite à l’artiste, mais aussi des variations plastiques multiples à l’oeuvre : la légèreté, la transparence, les ombres projetées sur les murs, soit autant de possibilités offertes à la lecture d’une œuvre.
21 mars 2023